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Voici le jour de l'an
Voici le jour de l'an
C'est la nouvelle année
Ce soir petits et grands
Feront longue veillée
Lorsque minuit sonnera
Tout le monde s'embrassera
Bonne année,
Bonne année à toute la terre
Bonne année,
Bonne année au monde entier.
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Par les temps qui courent
Par les temps qui courent,
Les jours paraissent courts.
Par les semaines qui trottent,
Ce sont des heures qu'on grignote.
Par les mois qui galopent,
L'année est finie ! Hop !
Corinne Albaut
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Fin d'année
Sous des cieux faits de filasse et de suie,
D'où choit morne et longue la pluie,
Voici pourrir
Au vent tenace et monotone,
Les ors d'automne ;
Voici les ors et les pourpres mourir.
O vous qui frémissez, doucement volontaires,
Là-haut, contre le ciel, tout au long du chemin,
Tristes feuilles comme des mains,
Vous gisez, noires, sur la terre.
L'heure s'épuise à composer les jours ;
L'autan comme un rôdeur, par les plaines circule ;
La vie ample et sacrée, avec des regrets sourds,
Sous un vague tombeau d'ombre et de crépuscule,
Jusques au fond du sol se tasse et se recule.
Dites, l'entendez-vous venir au son des glas,
Venir du fond des infinis là-bas,
La vieille et morne destinée ?
Celle qui jette immensément au tas
Des siècles vieux, des siècles las,
Comme un sac de bois mort, l'année.
Emile Verhaeren
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Ambiance
A moins sept ce matin, le thermomètre tousse.
Un petit vent mauvais vous transperce, vous pousse,
Sitôt que vous osez mettre le nez dehors.
Décembre, tout à coup, a changé de décor.
Le givre scintillant a recouvert la treille.
Elle ne chante plus la fontaine aux abeilles.
La pelouse est gelée et craque à chaque pas.
Les grands arbres noircis lèvent au ciel leurs bras
Comme pour implorer la grâce souveraine.
Les oiseaux attristés par l'attaque soudaine,
Avares de leur chant dans le petit jour gris,
Auront bien de la peine à trouver un abri.
Rare est le promeneur dans les rues du canton.
C'est bien emmitouflés des pieds jusqu'au menton
Que les plus courageux vont braver la froidure,
Maudissant la rigueur de Madame Nature,
Laquelle réjouit l'amateur forcené,
Qui sitôt son lever, l'oeil pleureur, goutte au nez,
Photographie sans fin la cité enneigée.
Ah ! Qu'il les reverra ces images figées.
Devant tout un chacun il dira chaque fois :
Je n'avais de ma vie jamais eu aussi froid !
Même cet hiver où... même cet hiver là !
Et les jours passeront, et l'été sera là.
Il fera en juillet une chaleur énorme,
Qui comme chaque année dépassera les normes.
Et nous dirons alors, en brassant un peu l'air :
Ah ! Ciel ! Quelle chaleur ! Ah ! Vivement l'hiver !
Renée Jeanne Mignard
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