-
Par MCreations le 27 Juillet 2013 à 06:05
Mon ami le soleil
Inutile de te cacher,
Soleil ! J'ai entendu ton rire
Bondir et rebondir
Tout ce jeudi d'été
Derrière les nuées.
Sur la vitre mouillée du ciel,
Ne t'ai-je pas surpris, farceur,
À dessiner un arc-en-ciel
Avec mes crayons de couleur ?
Mais voici que tombe le soir
Et doucement, tu t'aplatis
Sous les rideaux, comme un ami,
Pour venir me dire bonsoir.
Maurice Carême
14 commentaires -
Par MCreations le 21 Juillet 2013 à 06:05
Voir un champ de lavandes c'est comme voit l'océan
Ses fleurs mallifères qui se dressent en épis
Attirent les abeilles comme les papillons
Et donne aux piles de linges comme un vent de fraîcheur.
Alain
10 commentaires -
Par MCreations le 16 Juillet 2013 à 06:00
La mer
Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme, la mer au murmure endormeur,
Au large, tout là-bas, lente s'est retirée,
Et son sanglot d'amour dans l'air du soir se meurt.
La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
Au profond de son lit de nacre inviolé
Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.
La mer aime le ciel : c'est pour mieux lui redire,
À l'écart, en secret, son immense tourment,
Que la fauve amoureuse, au large se retire,
Dans son lit de corail, d'ambre et de diamant.
Et la brise n'apporte à la terre jalouse,
Qu'un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
L'âme des océans frémit comme une épouse
Sous le chaste baiser des impassibles cieux.
Nérée Beauchemin
13 commentaires -
Par MCreations le 10 Juillet 2013 à 06:00
Le soleil
Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m'exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Éveille dans les champs les vers comme les roses ;
Il fait s'évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.
C'est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir !
Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes,
Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans touts les hôpitaux et dans tous les palais.
Charles Baudelaire
12 commentaires -
Par MCreations le 5 Juillet 2013 à 06:00
Le temps des vacances
C'est le temps béni des vacances.
Le vent fait des noeuds d'hirondelles.
Le jour est rond comme une amande.
Tout le village sent le miel.
Le soleil a pendu sa lampe
Juste au-dessus des vaches blanches
Étonnées de n'avoir plus d'ombre,
Mais les prairies qui, près du bois,
Tremblent doucement sous leur poids
N'ont jamais été si profondes.
Maurice Carême
8 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique