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Par MCreations le 25 Juin 2013 à 06:05
La cigale
le soleil fendille la terre,
Aucun bruit ne trouble les champs ;
On n'entend plus les joyeux chants
Des oiseaux qui chantaient naguère.
Tous par la chaleur assoupis
Sous les buissons se sont tapis.
Seule une cigale est sur l'aire.
Son ventre sonore se meut ;
Sur une gerbe elle est posée ;
Seule elle n'est point épuisée
Par l'astre à l'haleine de feu.
Et la chanteuse infatigable
Jette dans l'air brûlant et bleu
Sa ritournelle interminable.
Marcel Pagnol
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Par MCreations le 19 Septembre 2012 à 06:00
Fin d'été
Le bruissement des feuilles
Dans la branche agitée
Est cri sourd de forêt
Que la nuée recueille.
Un murmure discret
Comme un soupir en deuil
A moins qu'elle n'effeuille
Chant que vent porterait
En languissant regret
De l'automne à son seuil
Par l'été en retrait.
Maryse Gevaudan
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Par MCreations le 30 Août 2012 à 06:00
Voici que la saison décline...
Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.
Août contre septembre lutte ;
L'océan n'a plus d'alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.
Victor Hugo
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Par MCreations le 27 Août 2012 à 06:00
L'air en conserve
Dans une boite, je rapporte
Un peu de l'air de mes vacances
Que j'ai refermé par prudence.
Je l'ouvre ! Fermez bien la porte
Respirez à fond ! Quelle force !
La campagne en ma boite enclose
Nous redonne l'odeur des roses,
Le parfum puissant des écorces,
Les arômes de la forêt...
Mais couvrez vous bien, je vous prie,
Car la boite est presque finie :
C'est que le fond de l'air est frais.
Jacques Charpentreau
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Par MCreations le 22 Août 2012 à 06:00
Soir d'été
Il va se brûler les ailes,
Le papillon mordoré
Qui danse dans la tonnelle
Autour du globe doré.
Se sont endormies, les roses trémières.
L'eden odorant cache ses trésors.
Ebloui, grisé, ivre de lumière,
Le bel imprudent tourbillonne encor.
Au bord de l'étang, qui dort à la brune,
Lers saules pleureurs bruissent doucement.
Ecrin de velours au croissant de lune,
L'azur étoilé peint ses diamants.
Généreux été, merveilleuse offrande,
Nirvana du corps sevré de désirs.
Enfin apaisé, le coeur ne demande
Qu'à se souvenir des nobles plaisirs.
Quand aux premiers temps de notre naissance,
Chaque aube nouvelle était un cadeau.
Quand dans les années de la connaissance,
La vie s'écoulait comme un frais ruisseau.
Il s'en est allé le bonheur fugace.
Soudain mon destin te fut étranger.
Personne depuis n'occupe ta place
Sur le banc de bois, près de l'oranger.
L'ombre peu à peu gagne toute chose,
Fait de mon jardin un monde irréel.
Au couchant, là-bas, des nuages roses,
Avant de sombrer embrasent le ciel.
La nuit tout à coup étreint la tonnelle
Que le papillon vient de déserter.
Le bel imprudent s'est brûlé les ailes,
Comme je l'ai fait, un beau soir d'été.
Renée Jeanne Mignard
Je remercie Renée Jeanne Mignard de me permettre de publier ses poèmes sur mon blog.
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