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    Mon hiver

    Mon hiver est parfumé

    De cendres, de feux de cheminées.

    D'encens et de lavande,

    pour tous mes enrhumés...

     

    Mon hiver est beau

    De blanc et de glace

    De givre sur les arbres,

    De palais transparents.

     

    Mon hiver je l'entends

    Grincer dans les branches,

    Craquer sous mes pas

    Souffler dans les ruelles...

     

    Je colle mon nez à la vitre

    Mon hiver est buée

    A nouveau il m'invite,

    à me recroqueviller.

    Véronik Leray


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    Quand la neige tombe...

    Quand la neige tombe,

    Est-ce une colombe

    Qui secoue au vent

    Son plumage blanc ?

     

    Ou tout un cortège

    De blancs perce-neige

    Qui suit en dansant

    Le Prince Charmant ?

    Annaïk Le Léard


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    Les oiseaux de l'hiver

    Mais d'où viennent ces oiseaux

    Que j'entends chanter l'hiver ?

    Où se cachent leurs fuseaux

    De plume sur fil de chair ?

     

    Il neigeait encor hier

    Sur l'arbre et le caniveau,

    Et les miettes de pain clair,

    Pour des petits yeux d'oiseaux,

    Se perdaient dans la lumière

    Des flocons de mes carreaux.

     

    Ô mes oiseaux de l'hiver,

    Par le froid levés si tôt,

    Ô mes oiseaux sans manières,

    Faits pour chanter comme l'eau

    Dès qu'elle a roulé rivière.

     

    Que penser de nos misères,

    Tristes colliers de grelots,

    Quand on secoue leur poussière,

    Au milieu des trilles fiers,

    D'un bonheur clamé si haut.

    Micheline Dupray


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    Conjugaison des saisons

    Automne au passé simple.

    Hiver à l'imparfait.

    Printemps au plus que parfait.

    Été au conditionnel.

    Nabil Alami


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    Février

    Aujourd'hui, tout est flou, noyé dans la grisaille.

    Le brouillard s'est levé, mais il s'attarde encor.

    Les oiseaux sont muets, gîtent vaille que vaille,

    Février se languit dans ce morne décor.

     

    Le frêne dénudé n'est plus que noir squelette.

    Plus un seul rameau vert, plus une feuille au cœur.

    On dirait que le ciel lui caresse la tête.

    Les nuages sont bas dans ce jour sans lueur.

     

    Au hasard des sentiers de la forêt qui tremble,

    L'automne a défeuillé le hêtre, le bouleau.

    Sur la berge de l'Indre où nous allions ensemble,

    Des corbeaux affairés piètent au bord de l'eau.

     

    L'eau qui coule, sereine, emportant avec elle

    Les rêves du printemps, les espoirs de l'été.

    Le souvenir de nous, notre amitié fidèle,

    Et l'écrin de tes bras pour mon cœur tourmenté.

     

    Un rayon de soleil a percé les nuages.

    A l'horizon le ciel ouvre ses yeux d'azur.

    Je sais que très bientôt, comme d'heureux présages,

    L'hirondelle viendra nicher dans le vieux mur.

    Renée Jeanne Mignard


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