Les fleurs

Certaines ont le cœur gros avec la tête qui penche

Les autres ont des épines et des couleurs qui tranchent

Qu'elles se présentent sur de longues tiges ou sur la branche

Les fleurs contemplatives ne sont pas des oies blanches

Amoureuses intrépides elles se donnent sans façon

En sus d'avoir un cœur en or massif elle ont

La richesse des couleurs la variété des tons

Et vous parle d'amour sans vous faire la leçon

Leur décolleté profond affole les abeilles

Qu'attire le parfum de leur fragrance florale

Ce mystère qu'elle conserve aux plis de leur corsage

Dans la douceur incomparable de la soie

Ce parfum envoûtant qui les rend adorables

Et qu'elle donne à chacun quand il les serre sur soi.
Alain Hannecart

Fleurs printanières

Comme elles sont fines et tendres et délicates
Lorsqu’elles apparaissent au début du printemps,
Les premières fleurs dont les couleurs éclatent
Partout dans les jardins, les bois et les champs !

Seule ou en bouquet, dans les arbres ou sur l’herbe,
Offrant sa nuance unique, chaque fleur
Pose finement ou son point ou sa gerbe
Sur la palette de toutes les couleurs.

Petites fleurs des champs parfois minuscules,
Poussant ça et là sur le doux tapis vert,
Humbles violettes, crocus, campanules,
Font des broderies avec les primevères.

Et sur tous les buissons et les branches d’arbre,
Dans la lumière d’un pur jaillissement,
Le jaune, le rose et le blanc comme marbre
En se mêlant forment des bouquets charmants.

Corolles limpides, diaphanes pétales,
Si purs dans l’éclat de vos premiers matins,
Ô neige, duvet, perles nacrées, opales,
Vous avez la fraîcheur d’un rire enfantin !

Et, vapeur montant de vos splendides vases,
Dont l’intense fraîcheur, l’arôme subtil,
La suavité confinent à l’extase :
L’enivrant parfum de vos secrets pistils.

Parfaites et pures comme des ailes d’ange,
Seriez-vous l’œuvre des elfes et des fées ?
De Mère Nature vous êtes la louange
Que jadis chantait la lyre d’Orphée !

Ô fleurs sublimes, créatures de rêve,
Dans le jardin d’Éden vous fûtes dotées
Des vertus féminines de notre Mère Eve :
Grâce, douceur, charme et fragile beauté.

Arnaud Jonquet

Chansonnette

Petit oiseau, que dit le peuplier ?

- Qu'il est amoureux de la lune.

Et l'eau qui soupire à ses pieds ?

- Elle dit qu'elle aime le bel arbre.

Petit oiseau, que chante la terre ?

- Qu'elle aime le fleuve qui fuit.

Et le fleuve, lui, que dit-il ?

- Qu'il est amoureux de la mer.

Et la mer, que chante sa voix ?

- Qu'elle aime d'amour un nuage.

Mais le nuage fuit, là-bas...

- Il aime une étoile en voyage.

Et toi, dis-moi, petit oiseau,

Que chantes-tu, si joyeux sur ta branche ?

- Moi je ne chante que mon nid,

Mon oiselle et mes trois petits.

Louisa Paulin

Les yeux de Sandra

Quand elle apparut, belle et fragile,

Il fut séduit par la grâce de ses yeux.

C'était au printemps, un de ces beaux jours d'avril

Où l'amour, dans les cœurs, allume ses feux.

Le garçon s'approche de la princesse.

Son parfum de femme bientôt le grisa.

Tendrement, il embrassa la déesse,

Une beauté divine, nommée Sandra.

Un sourire d'elle et tout devint Éden.

Le prince charmant rêva de douces nuits,

D'un carrosse blanc tiré par des rennes,

D'une odyssée sur les chemins de la vie.

Les yeux de la nymphe semblaient des diamants,

Regard profond qui attisent les désirs,

Doux joyaux qui déchaînent les sentiments,

Témoins vivants de l'amour et des plaisirs.

Sa peau claire sentait bon la jeunesse,

Telle une rose qui naît dans le jardin.

Les baisers se mêlèrent aux caresses,

Instants sacrés à vivre jusqu'au matin.

C'était un de ces beaux jours d’avril

Quand il croisa le doux regard de Sandra.

Elle lui apparut, belle et fragile

Et son doux parfum de femme le grisa.
Marc Ganry

C'est un jour d'avril le mois préféré des troubadours parce que les nuits y sont courtes et l'air léger, que la sève commence à gonfler les branches et que, dans les bourgeons, éclatent toutes les promesses du printemps.
Régine Pernoud