Gif Petit-déjeuner
Il faudrait déjà que je commence par un bon petit-déjeuner. C'est important, paraît-il, de commencer la journée avec quelque chose de chaud dans le ventre - comme le Soleil
Joël Egloff
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Il faudrait déjà que je commence par un bon petit-déjeuner. C'est important, paraît-il, de commencer la journée avec quelque chose de chaud dans le ventre - comme le Soleil
Joël Egloff
Les vacances datent de la plus haute antiquité. Elles se composent régulièrement de pluies fines coupées d'orages plus importants.
Alexandre Vialatte
Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles.
Christian Bobin
Ma sœur la Pluie
Ma sœur la Pluie,
La belle et tiède pluie d'été,
Doucement vole, doucement fuit,
À travers les airs mouillés.
Tout son collier de blanches perles
Dans le ciel bleu s'est délié.
Chantez les merles,
Dansez les pies !
Parmi les branches qu'elle plie,
Dansez les fleurs, chantez les nids
Tout ce qui vient du ciel est béni.
De ma bouche elle approche
Ses lèvres humides de fraises des bois ;
Rit, et me touche,
Partout à la fois,
De ses milliers de petits doigts.
Sur des tapis de fleurs sonores,
De l'aurore jusqu'au soir,
Et du soir jusqu'à l'aurore,
Elle pleut et pleut encore,
Autant qu'elle peut pleuvoir.
Puis, vient le soleil qui essuie,
De ses cheveux d'or,
Les pieds de la Pluie.
Charles Van Lerberghe
Le retour de la pêche
Au large, mainte voile grise
S'amure pour rentrer au port :
Il faut profiter de la brise
Ou passer cette nuit à bord.
Plus loin, à l’horizon en flamme,
Le soleil plonge lentement,
Et la crête de chaque lame
Forme un mobile flamboiement.
À droite, une pointe où la pompe
D'un vieux navire naufragé
Sur le fond immense découpe
Son plat-bord à demi rongé.
À gauche, un sombre promontoire
S'avance, hardi, dans les flots :
Il sait plus d'une triste histoire
De mousses et de matelots.
Là, des vieux assis sur la grève ;
Ils fument et jasent. On voit
La fumée, ailleurs, qui s'élève
Odorante de chaque toit.
Des femmes, à chaque fenêtre,
Regardent au loin, vers la mer
Si l'on voit, là-bas, reparaître
Tous ceux qui sont partis hier.
Enfin, la flottille au rivage
Aborde, tout est débarqué.
On fait l'appel de l'équipage
Tous sont là, pas un n'a manqué :
La nuit descend, la mer immense
Se fond à l'horizon parmi
Les grands nuages ; le silence
Plane sur le bourg endormi.
Napoléon Legendre
Saint Michel
Il faut d'abord monter haut vers le soleil
Regarder les alentours, le sable vermeil
Entrer enfin dans cette enceinte sacrée
Lever les yeux vers des cieux consacrés
Mirer ces pierres ô combien centenaires
Découvrir une histoire quasi légendaire
S'imprégner de la beauté brute du lieu
Baigner dans un passé qui fut glorieux
Puis, le temps passant sentir la fraîcheur
Elle me traverse et pénètre avec bonheur
Elle m'amène soudain en ces siècles passés
A la rencontre d'un moine dans la prière concentré
La roche est froide humide, solide et si gracile
Divins architectes qui la rendirent plus docile
Elle nous est, maintenant offerte à nous profanes
Le temps d'une escapade, avant que l'été ne se fane
Au travers de mes yeux, mon âme s'émerveille
De l'austérité du lieu propice à son éveil
Au détour des vieilles pierres bénédictines
Mon esprit se terre puis ère et enfin chemine.
Isabelle Cassou