Créations Joyeux Noël
Le cadeau, dira-t-on, n'a rien de somptueux, mais venant d'un ami, tout nous est précieux.
Théocrite
Carte cadeaux
Le cadeau n'a rien à voir avec son prix, il tient tout entier dans l'intention et la beauté du geste.
Si humble soit-il, il est comme un émissaire de la personne et garde sur lui son empreinte.
Pascal Bruckner
Carte Novembre - Ruban Belle journée
Sonnet d'automne
Salut, derniers beaux jours de ce mois de novembre !
Feuillages flamboyants de rouge, d'or et d'ambre,
Tranchant avec beauté le bleu profond des cieux,
Vous palpitez au vent en un dernier adieu.
Sous la bourrasque les hautes futaies se cambrent ;
Elles agitent leurs branches ainsi que de longs membres
Et frissonnent en perdant leur vêtement précieux ;
Dansez, feuilles dorées, dans votre vol gracieux !
Feuillages, ô frondaisons splendides qui couronnent
L'auguste symphonie des couleurs de l'automne !
L'on dirait qu'arborant leur beau teint de vermeil,
Avant que la neige ne les change en blancs marbres,
Saluant le printemps et l'été, ces grands arbres
Veulent rendre d'un coup sa lumière au soleil.
Arnaud Jonquet
Carte Soir d'automne
J'aime les soirs d'automne !
J'aime les soirs d'automne où le ciel se déchire,
Quand le pourpre et l'azur luttent dans le couchant !
Un instant, on croirait que le soleil chavire
Sur le vaste horizon et tombe, trébuchant.
Comme un grand paysage impossible à décrire,
J'aime les soirs d'automne où le ciel se déchire...
Hésitant, lumineux, entre la nuit, le jour,
Images de la vie et reflets de l'amour !
Sur ma page, en mots d'or, je voudrais bien l'écrire,
Pour y puiser demain les plus vives couleurs !
J'aime les soirs d'automne où le ciel se déchire
Et met dans mon regard ses éclats enjôleurs.
Dans ces flots d'infini s'en ira le navire
Qui portera mon âme au paradis lointain,
Pour voir l'autre clarté d'univers incertain...
J'aime les soirs d'automne où le ciel se déchire !
Dominique Simonet
Carte Roses de novembre - Ruban Bonne journée
La rose de novembre
Il n'est plus belle fleur qu'une rose d'automne,
Quand elle sait déjà que ses jours sont comptés,
Et que près de sa fin, généreuse, elle donne
Encor plus de parfum qu'aux beaux jours de l'été.
Dans le brouillard léger d'une aube de novembre
Alors que les oiseaux ne savent plus chanter,
Elle va défroisser sa robe d'or et d'ambre
Pour s'offrir aux regards dans toute sa beauté.
Mais un souffle de vent la blesse, la défeuille.
Sitôt qu'il a séché ses larmes de rosée,
Elle cache ses joues dans son écrin de feuilles
Pour vivre encor un peu, encor une journée.
Ô toi qui ne sais pas combien est éphémère
La rose qui s’endort et va vers son trépas,
Si tu passes près d'elle au jardin de ta mère,
Je t'en supplie, enfant, non, ne la cueille pas.
Laisse la retenir la vie qui l'abandonne,
Suivre des vols d'oiseaux glissant dans le ciel clair.
Il n'est plus belle fleur qu'une rose d'automne,
Qui se meurt doucement, aux premiers jours d'hiver.
Renée Jeanne Mignard