Rubans d'automne
Voici le temps venu où tremblant sur sa tige,
Le feuille de l'automne à la robe roussie,
Frémit, vieille demoiselle au corset rétréci,
Le corps offert au vent, délicieux vertige !
Annie Avril
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Voici le temps venu où tremblant sur sa tige,
Le feuille de l'automne à la robe roussie,
Frémit, vieille demoiselle au corset rétréci,
Le corps offert au vent, délicieux vertige !
Annie Avril
Lorsqu'on prépare la teinture ordinaire du thé, on sait qu'elle doit être différente, selon qu'on la veut plus ou moins chargée.
De Blégny
Les deux sorcières
Deux sorcières en colère
Se battaient pour un balai.
C'est le mien, dit la première,
Je le reconnais !
Pas du tout, répondit l'autre
Ce balai n'est pas le vôtre,
C'est mon balai préféré.
Il est en poil de sanglier,
Et je tiens à le garder !
Le balai en eut assez,
Alors soudain il s'envola,
Et les deux sorcières
Restèrent
Plantées là !
Les desserts du dimanche
De mes rêves d'enfant, j'ai tant de souvenirs.
Celui de mes parents, de mes joies de mes rires,
De mes peurs lointaines, de ces moments fugaces.
Lancinantes rengaines au fil du temps qui passe.
La plupart se diluent, d'autres ne s'oublient pas,
En horizons perdus reviennent ça et là.
Elles chantent des refrains en musiques vieillottes,
Telles chansons de marins pleines d'images fortes.
Des images un peu floues, des paroles lointaines.
Elles s'amusent, elles se jouent en nuances incertaines.
Je ne les choisis pas, elles sont trop vagabondes,
Elles viennent à moi comme des dévergondes.
L'une c'est étranges me revient plus souvent.
Les sublimes dimanches aux desserts d'antan,
Les crêpes, les galettes, les flans, les kouing amann
Que l'on mangeait alors comme petits gourmands.
La semaine passait avec moins de délices.
Faite le plus souvent de petits sacrifices,
En attendant la fête du dimanche midi,
Les desserts sucrés de notre grand Mamie.
Jean Louis Anselot
Une larme de lune
La lune est là figée en son premier quartier,
Légèrement voilée de nuages légers.
Vaporeuse sirène que j'admire taciturne,
En attendant que vienne le sommeil nocturne.
Une longue insomnie peuplée de songes étranges.
En fond de ciel l'ennui des heures où rien ne change
Au fil de la nuit alors soupire un ange,
Entre deux battements de l'horloge qui fuit.
Elle égrène lentement sa plainte au ralenti,
Son tempo lancinant au doux rythme infini.
Le temps n'est que silence, le ciel calme et tranquille,
Et la lune s'avance au dessus de la ville.
Le sommeil m'appelle, la lune alors pâlit
Je sens venir d'elle une larme de pluie
Et l'insomnie rebelle prend fin, à l'aube de la nuit.
Jean Louis Anselot
Viennoiseries
J'aime les chaussons fourrés de compote de pommes
Les petits pains au lait qui fondent sous la langue
Et les rondes brioches à la croûte dorée
Ornée de fruits confits et de cristaux de sucre.
À la boulangerie chaque matin rivalisent
Les pains au chocolat et les croissants au beurre
Attirés par la vue autant que par l'odeur
Les hommes aux pas pressés affublés d'une valise
Ouvrent la porte en verre et posent leur valise
Car l'homme au cœur de pierre pêche par gourmandise
Et la boulangerie vite se dévalise.
Alain Hannecart
De temps à autre, des aboiements cassent le silence
Mêlés de coups de feu...
Cache-toi petite biche des chasseurs sans clémence,
Si tu veux vivre heureuse,
Dans les sous-bois colorés et les arbres chargés
D'or, de feu et d'argent.
Tes amis les cerfs se battent comme des enragés,
Pour toi, jeune est charmante !
Jean-Claude Brinette