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Le printemps
les bourgeons verts, les bourgeons blancs
Percent déjà le bout des branches,
Et, près des ruisseaux, des étangs
Aux bords parsemés de pervenches,
Teintent les arbustres tremblants ;
Les bourgeons blancs, les bourgeons roses,
Sur les buissons, les espaliers,
Vont se changer en fleurs écloses ;
Et les oiseaux, dans les halliers,
Entre eux déjà parlent de roses ;
Les bourgeons verts, les bourgeons gris,
Reluisant de gomme et de sève
Recouvrent l'écorce qui crève
Le long des rameaux amoindris ;
Les bourgeons blancs, les bourgeons rouges,
Sèment l'éveil universel,
Depuis les cours noires des bouges
Jusqu'au pur sommet sur lequel,
O neige éclatante, tu bouges ;
Bourgeons laiteux des marronniers,
Bourgeons de bronze des vieux chênes,
Bourgeons mauves des amandiers,
Bourgeons glauques des jeunes frênes,
Bourgeons cramoisis des pommiers,
Bourgeons d'ambre pâle du saule,
Leur frisson se propage et court,
A travers tout, vers le froid pôle,
Et grandissant avec le jour
Qui lentement sort de sa geôle,
Jette sur le bois, le pré,
Le mont, le val, les champs, les sables,
Son immense réseau tout prêt
A s'ouvrir en fleurs innombrables
Sur le monde transfiguré.
Auguste Angellier
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Jour J - 1 pour le retour du Printemps
Au revoir l'Hiver, rentre vite chez toi.
Belle journée à tous !
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Pour la Saint Joseph, chaque oiseau bâtit son château.
Pour la Saint Joseph, beau temps, promesse de bon an.
Pour la Saint Joseph, mon cousin taille les arbres du jardin.
Pour la Saint Joseph, on marie les oiseaux.
À la Saint Joseph, va et vent l'hirondelle.
Chaud à la Saint Joseph, l'été sera bref.
Saint Joseph au beau, toute l'année au beau.
Si le vent se lève à la Saint Joseph, la mer se couvre d'écume.
Temps clair à la Saint Joseph, miellée abondante.
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Bonjour !
Comme un diable au fond de sa boite,
le bourgeon s'est tenu caché...
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d'ailes,
il a soif de grand jour et d'air...
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.
Puis, d'un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
"enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre...bonjour !"
Paul Géraldy
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