• Le croqueur de pommes

    L'été s'enfuit odeur de pomme

    Le vent se lève les cieux moutonnent

    Les éclairs luisent l'orage tonne

    Il pleut des feuilles dans l'air atone

    Et des fruits ronds couleurs d'automne

     

    Je descends au verger des muses

    Par le chemin des écoliers

    Écrire des vers sur du papier

    Comme sur les arbres en espaliers

    Poussent les pommes et ça m'amuse

     

    Ces mots faciles à assembler

    Que je malaxe dans ma paume

    Comme une pâte à modeler

    Je les faits ronds comme des pommes

    Afin qu'ils puissent nous ressembler.

     

    Dans un petit panier d'osier

    Brillent les pommes des pommiers

    Les belles pommes colorées

    Les vertes les rouges et les dorées.
    Alain Hannecart


    12 commentaires
  • Italie de mon enfance

    L’Italie est un rêve qui au fond de mon âme

    Chante et danse sans trêve, depuis qu'en mon enfance,

    J'ai passé mes étés dans ses villes, ses campagnes,

    Ses collines et vagues, tout au long des vacances.

     

    Je me souviens encore de ma grande surprise,

    Lorsque petite fille, les yeux écarquillés,

    J'ai vu là devant moi dans la cité de Pise

    Cette tour insolite, drôlement inclinée.

     

    En retenant mon souffle, devant telle merveille,

    J'empruntai l'escalier aux marches tant usées,

    Colimaçon de pierre s'élevant vers le ciel,

    Craignant à chaque pas de tout voir s'écrouler.

     

    Et comment oublier les couleurs de Venise ?

    Costumes chatoyants, masques, beaux vêtements ?

    Quand au grand carnaval, le monde se déguise,

    Pour le ravissement des petits et des grands.

     

    Il me reste en mémoire, entre autres souvenirs,

    Le doux clapotement de l'eau sous les gondoles,

    Et j'aimais sur la place San Marco courir,

    Pour que d'un seul élan tous les pigeons s'envolent.

     

    Je me rappelle aussi d'une nuit à Florence,

    Animée, lumineuse, d'agréable tiédeur,

    Où le pouvais laisser divaguer mon errance

    Noyée parmi le flot de joyeux promeneurs.

     

    Je regardais, charmée, les tableaux d'amateurs,

    Dans les rues exposées, à même les trottoirs,

    Et aussi quelques hommes, s'enlacer sans pudeur,

    Profitant pour s'aimer de la douceur du soir.

     

    Roméo et Juliette, leur tombeau à Vérone,

    Le Colisée de Rome, vestige du passé,

    Ces nombreux souvenirs, en mon esprit, fredonnent,

    Et j'ai parfois besoin de les laisser chanter.

    Liliane Rosati


    16 commentaires
  •  

    Le coquillage

    Ronfle coquillage,

    Où l'on entend tout le bruit de la mer,

    Vague par vague,

    Où l'on entend marcher les petits crabes,

    Où l'on entend mugir le vent amer.

     

    Ronfle coquillage !

    Ah ! je revois tous les bateaux de bois,

    Les voiles blanches

    Claires comme un matin de beau dimanche

    Ailes de la joie.

     

    Ronfle coquillage !

    En toi je retrouve les beaux jours vivants,

    Où les mouettes claquaient au vent,

    Dans un grand ciel bleu gonflé de nuages,

    De nuages blancs, signe du beau temps.

     

    Ronfle coquillage !

    Maurice Fombeure


    12 commentaires
  •  

    La barque du soleil

    À l'aide d'une longue perche qui sert de gouvernail

    La barque du soleil suit la marche des heures

    Sa coque est tout en or comme son ancre et sa chaine

    Comme la roue d'un char elle envoie des rayons

     

    Un homme est à son bord qui pare à la manœuvre

    Par beau temps elle se mue en un beau bâtiment

    De blanches voiles paraissent et le vent s'y engouffre

    Grée pour affronter la vie avec ses turbulences

     

    Les émois de l'amour qui font perdre la tête

    Les chagrins et les peines qui vous brisent le cœur

    Tout la roule et l'entraîne au-dessus des Abysses

     

    Obligeant le marin à scruter l'horizon

    Le long collier des jours qu'il passe dans les nuages

    Illumine sa face comme un sourire d'enfant.
    Alain Hannecart


    20 commentaires
  •  

    Dites à la mer toutes mes tendresses pour elle.

    Dites-lui que je suis né au milieu des flots,

    Qu'elle a vu mes premiers jours,

    Nourri mes premières passions et mes premiers orages...

    Que je l'aimerai jusqu'au dernier jour.
    Chateaubriand


    18 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique