• La feuille de vigne

    Elle marche sur des talons fins comme des aiguilles

    Simplement à la suivre comme elle progresse en vrille

    Vous devenez sujet à des pertes d'équilibre

    Dès qu'elle s'attache à vous comme une jolie fille

     

    Elle prend souvent des pauses et fait jouer des hanches

    Car elle n'est pas timide quand elle vous entortille

    Avec ses gestes tendres et son regard de biche

    Ses mains de douce fée elle vous prend pour une bille

     

    Sa voix de flûte aiguë dégage de l'émotion

    Elle demande des soins et des tonnes d'attentions

    Les hommes en sont amoureux fous ils la caressent

     

    Avec précaution lui parlent avec passion

    Car sous la feuille de vigne mûrit l'ivresse

    La grappe qui pend gracieusement comme un pied nu.

    Alain Hannecart


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  • Dans la forêt

    À travers les fourrés de la forêt déserte

    Le clair soleil vernal glissant un chaud rayon,

    Depuis une heure, y teint d'or et de vermillon

    Un frais ruisseau d'argent frangé de mousse verte

    Qui fredonne et bénit sans doute en sa chanson

    Le clair soleil vernal glissant un chaud rayon

    À travers les fourrés de la forêt déserte.

     

    En gazouillant parmi les cailloux pailletés,

    L'eau nous semble égrener un chapelet d'opale.

    À l'aurore, posé sur la branche natale,

    Un oiseau chanteur dit la splendeur des étés.

    Et, pendant qu'il épand sa flamme musicale,

    L'eau nous semble égrener un chapelet d'opale

    En gazouillant parmi les cailloux pailletés.

     

    Vers le soir, un grand cerf s'approche, pour y boire,

    En suivant un sentier creusé sous les rameaux.

    La brise y fait jaser les pins et les ormeaux ;

    Mais, dès que tout se tait dans l'ombre morne et noire,

    Dès que l'autel astral luit de tous ses émaux,

    En suivant un sentier creusé sous les rameaux,

    Vers le soir, un grand cerf s'approche, pour y boire.

     

    Tout à coup il bondit, au hasard de la fuite,

    Si la clameur des chiens retentit au lointain ;

    Il court furtivement, il court jusqu'au matin.

    Sa narine est en feu, tout son être palpite,

    Chaque fois qu'il retourne au courant argentin,

    Si la clameur des chiens retentit au lointain,

    Tout à coup il bondit, au hasard de la fuite.

     

    Comme le cerf, au bord du frais ruisseau des bois,

    Le poète est saisi de tremblements fébriles.

    En entendant au loin la meute des zones

    Qui lui jette ses longs et farouches abois.

    Penché pour boire au flot de l'art divin, parfois

    Le poète est saisi de tremblements fébriles,

    Comme le cerf, au bord du frais ruisseau des bois.

    William Chapman


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  • Je ne connais rien de plus sinistre que la chutes des feuilles, en automne, qui annonce ces longs mois d'arbres noirs, d'arbres morts en hiver.
    Alain Rémond

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  • Les ravines de l'Automne

    Et nous voici au vingt deux,

    Septembre peaufine de son mieux

    Le lustre de ces grands palais

    Cernés de brume dentelée.

     

    Berger des "hauts-lieux" tends l'oreille,

    Le vent raconte ses merveilles,

    Près de l'eau vive, l'arbre planté

    Raconte la fin de l'été.

     

    Dans ses replis mouillés, nacrés,

    L'Automne cajole ses secrets,

    Il offrira au lendemain

    Ses baies tout au long des chemins.

     

    Voici le temps des longs soupirs,

    Litière creuse, le temps s'étire,

    Au jardin la vigne a fleuri

    Comme une couronne de vie.

     

    Le soir étend sa cape blanche,

    La lune est pâle en ce silence,

    Le macadam, dos délavé,

    Cueille la pluie en chapelets.

     

    Voix septembrale d'océan,

    La vague déferle son doux chant,

    Mon sommeil s'arrête aux banquises

    D'une nuit aux langueurs exquises.

     

    Le chant du cigalon n'est plus,

    L'Automne nous est revenu,

    Nous revoici au vint deux

    Sur l’almanach du Bon Dieu.

    Marie-Josée Hubert


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  • La belle saison décline. Les jours qui suivent s’effeuillent sous les vents désolés d'automne ou s'endorment au bruit des pluies.
    Francis Jammes

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