• Le ravin aux coquelicots

    Dans un creux sauvage et muet

    Qui n'est pas connu du bluet

    Ni de la chèvre au pied fluet

    Ni de personne,

    Loin des sentiers des bourriquots,

    Loin des bruits réveilleurs d'échos,

    Un fouillis de coquelicots

    Songe et frissonne.

     

    Autour d'eux, d'horribles étangs

    Ont des reflets inquiétants ;

    À peine si, de temps en temps,

    Un lézard bouge

    Entre les genêts pleins d'effrois

    Et les vieux buis amers et froids

    Qui fourmillent sur les parois

    Du ravin rouge.

     

    Le ciel brillant comme un vitrail

    N'épand qu'un jour de soupirail

    Sur leurs lamettes de corail

    Ensorcelées,

    Mais dans la roche et le marais

    Ils sont écarlates et frais

    Comme leurs frères des forêts

    Et des vallées.

     

    Ils bruissent dans l'air léger

    Sitôt que le temps va changer.

    Au moindre aquilon passager

    Qui les tapote,

    Et se démènent tous si fort

    Sous le terrible vent du Nord

    Qu'on dirait du sang qui se tord

    Et qui clapote.

     

    En vain, descendant des plateaux

    Et de la cime des coteaux,

    Sur ces lumineux végétaux

    L'ombre se vautre,

    Dans un vol preste et hasardeux,

    Des libellules deux à deux

    Tournent et vibrent autour d'eux

    L'une sur l'autre.

     

    Frôlés des oiseaux rebâcheurs

    Et des sidérales blancheurs,

    Ils poussent là dans les fraîcheurs

    Et les vertiges,

    Aussi bien que dans les sillons ;

    Et tous ces jolis vermillons

    Tremblent comme des papillons

    A bout des tiges.

     

    Leur chaude couleur de brasier

    Réjouit la ronce et l'osier ;

    Et le reptile extasié,

    L'arbre qui s'ouffre,

    Les rochers noirs privés d'azur

    Ont un air moins triste et moins dur

    Quand ils peuvent se pencher sur

    Ces fleurs du gouffre.

     

    Les carmins et les incarnats,

    La pourpre des assassinats,

    Tous les rubis, tous les grenats

    Luisent en elles ;

    C'est pourquoi, par certains midis,

    Leurs doux pétales attiédis

    Sont le radieux paradis

    Des coccinelles.

    Maurice Rollinat


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  • Une femme est l'amour

    Une femme est l'amour, la gloire et l'espérance ;

    Aux enfants qu'elle guide, à l'homme consolé,

    Elle élève le coeur et calme la souffrance,

    Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.

     

    Courbé par le travail ou par la destinée,

    L'homme à sa voix s'élève et son front s'éclaircit ;

    Toujours impatient dans sa course bornée,

    Un sourire le dompte et son coeur s'adoucit.

     

    Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :

    Bien longtemps à l'attendre il faut se résigner.

    Mais qui n'aimerait pas, dans sa grâce sereine,

    La beauté qui la donne ou qui la fait gagner.

    Gérard de Nerval


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  • Il y a autant de lettres dans FEMME que dans AMOUR !

    Xavier Forneret


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  • La création d'une journée internationale des femmes a été proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialiste par Clara Zetkin.

    Depuis 1977, la journée internationale des Femmes est officielle. Les Nations Unies invitent chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.

    La Journée de la Femme est officiellement célébrée en France depuis le 8 mars 1982, à l'initiative du président de l'époque François Mitterand.


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  • Bonjour et Bonne journée !

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