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Pomme rouge de l'automne
Pomme rouge de l'automne
A mûri sur le pommier
La voici je te la donne
Mets-la dans ton tablier
L'automne est arrivé.
Grappes blondes de l'automne
A mûri sur l'espalier
La voici je te la donne
Mets-la dans ton grand panier
L'automne est arrivé.
Feuille rousse de l'automne
Beau feuillage tout doré
J'en ferai une couronne
Et tu pourras la porter.
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Le gâteau sec
C'est fou ce qu'on peut faire
Avec un gâteau sec !
On peut en grignoter les coins
Un deux trois et quatre, ou bien
Croquer d'abord un côté
Puis le côté opposé.
On peut le casser tout net
L'émietter dans une assiette
Ou le tartiner de beurre
Pour qu'il soit encore meilleur.
Corinne Albaut
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La pomme et l'escargot
Il y avait une pomme
A la cime d'un pommier ;
Un grand coup de vent d'automne
La fit tomber sur le pré !
Pomme, pomme,
T'es-tu fait mal ?
J'ai le menton en marmelade
Le nez fendu
Et l’œil poché !
Elle tomba, quel dommage,
Sur un petit escargot
Qui s'en allait au village
Sa demeure sur le dos
Ah ! stupide créature
Gémit l'animal cornu
T'as défoncé ma toiture
Et me voici faible et nu.
Dans la pomme à demi blette
L'escargot, comme un gros ver
Rongea, creusa sa chambrette
Afin d'y passer l'hiver.
Ah, mange-moi dit la pomme,
Puisque c'est là mon destin ;
Par testament je te nomme
Héritier de mes pépins.
Tu les mettras dans la terre
Vers le mois de février,
Il en sortira, j'espère,
De jolis petits pommiers.
Charles Vildrac
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Le petit chat
C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent,
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirai un joli presse-papier vivant.
Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes ressemblant.
Quand il s'amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.
Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
Le frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe ; et dès lors il est à son affaire
Et l'on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.
Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates ;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.
Edmond Rostand
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Bleuets de France
Les voici les p'tits Bleuets,
Les Bleuets couleur des cieux.
Ils sont jolis, gais et coquets.
Car ils n'ont pas froid aux yeux.
En avant partez joyeux;
Partez, amis, au revoir !
Salut à vous, les petits Bleus
Petits Bleuets, vous notre espoir !
Alphonse Bourgouin
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