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Ma maison
Maison, ô ma maison, bucolique de roses,
Tes briques de rubis et tes longs ciels mouillés,
Nous avons tant rêvé sous tes métamorphoses,
Sous la pluie, sous les cris des girouettes rouillées.
Tant rêvé dans le vide immense des greniers...
Vous te retrouverons peut-être dans le ciel
Avec notre chat noir, avec notre chat gris,
Avec quatre souris effarées au soleil.
Avec notre grand-père endormi sur le feu,
Avec notre grand-mère alerte dans ses veilles,
Maison, ô ma maison roulée dans le vent bleu,
Les écluses du vent coulent sur ton sommeil.
Tu dormais près du calme immense des forêts,
Moi, dans mon petit lit, je rêvais sous tes ailes,
Ou parfois j'écoutais les crapauds qui chantaient,
Puis, ivre de douceur, le sommeil m'emportait,
Et je sentais mourir leur musique immortelle.
Maurice Fombeure
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Le thé au goût légèrement amer réconforte l'esprit, chasse la paresse, rend le corps allègre et fait briller les yeux.
Shen Nong
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Journée de printemps
Ici, le rocher, l'arbre et l'eau
Font pour mon œil ce qu'il convoite.
Tout ce qui luit, tremble ou miroite,
Forme un miraculeux tableau.
Sur le murmure qui se ouate
Le rossignol file un solo :
L'écorce blanche du bouleau
Met du mystique dans l'air moite.
A la fois légère et touffue
La lumière danse à ma vue
Derrière l'écran du zéphyr ;
Je m'attarde, et le soir achève
Avec de l'ombre et du soupir
La félicité de mon rêve.
Maurice Rollinat
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