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On peut espérer que, lorsqu'ils seront les maîtres du monde, les insectes se souviendront avec reconnaissance que nous les avons plutôt bien nourris lors de nos pique-niques.
Colette
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L'immortalité de la rose consiste dans le fait qu'elle est la sœur jumelle des roses futures.
Ramon Gomez De La Serna
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Le jaune
Le soleil est debout devant son chevalet
Tout près de l'eau qui jase emplissant le bassin
Il peint des coquelicots dans un grand champs de blé
Il peint des boutons d'or qui éclairent la campagne.
Il peint des tournesols et des reines marguerites
Elles sont fragiles et gais avec un cœur tout neuf
Comme les petits poussins tout juste sortis de l’œuf
Elles ôtent leurs habits comme ils ôtent leur coquille.
Il peint la grosse chaleur qui caresse les pins
Les tâches de lumière qui traversent les ombres
La vibration de l'air et le chant des cigales.
Il peint les phares perdus en mer et les étoiles
Fantastiques lucioles qui clignotent et s'éteignent
Comme les petites touches qui illuminent sa toile.
Alain Hannecart
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Le temps des moissons
Le temps de la moisson est enfin arrivé ;
Lorsque les blés sont mûrs, il faut les ramasser.
La récolte sera, je veux le croire, bonne ;
Elle devrait payer le mal que l'on se donne.
Ce n'est pas en dormant que le travail se fait,
Mais c'est en moissonnant que l'on remplit la maie.
Pour pouvoir récolter, il faut avoir semé ;
Semer à tous les vents tout ce qui peut germer.
Et moi, si je voulais que tu puisses me lire,
Il fallait bien qu'un jour je me mette à écrire.
Dans ma petite tête, parfois il germe des idées,
Et je les plante là, sur un simple papier.
À présent, tu me lis, tu deviens mon ami ;
Et, je ne suis plus seule à rêver dans la nuit.
Je sais que mes mots ne valent pas grand chose,
J'ai peur de les montrer. Mais pour une fois j'ose...
À présent tu me lis, et tu sais que j'existe.
C'est peut-être pour toi que j'entre dans la piste.
Je fais mon numéro et j'attends les bravos ;
Je ne récolterai peut-être qu'un zéro...
Je viens de moissonner mes tous derniers poèmes
La terre était inculte, ils ont poussé quand même ;
Ils sont un peu tordus et pas très présentables,
Mais ils sont arrivés, tu vois, jusqu'à ta table.
Tout ce que j'ai écrit, tu diras : c'est banal.
Pourtant tu m'auras lu, ce n'est déjà pas si mal...
À travers tous ces mots, tu voudras me chercher,
Peut-être simplement, pour pouvoir te moquer !
Quand on sème le vent, ce n'est pas toujours la fête ;
On récolte souvent, il paraît la tempête...
Mes écrits, maintenant au loin vont s'envoler.
Ils sortent de mon cœur ; veux-tu les ramasser...
Blanche Maynadier
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