• Petit printemps

    Petit printemps fantasque

    Qui lance avec humeur

    De violentes bourrasques

    Sur les arbres en fleur ;

     

    Petit printemps sauvage

    Comme un chat hérissé,

    Qui nous crache au visage

    De gros flocons glacés ;

     

    Petit printemps boudeur,

    Pourquoi faire la moue ?

    Laisse les douces fleurs

    Refleurir sur ta joue.

    Albert Atzenwiler


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  • Le printemps est de retour, on attend maintenant que le soleil revienne aussi


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  • Le printemps

    les bourgeons verts, les bourgeons blancs

    Percent déjà le bout des branches,

    Et, près des ruisseaux, des étangs

    Aux bords parsemés de pervenches,

    Teintent les arbustres tremblants ;

     

    Les bourgeons blancs, les bourgeons roses,

    Sur les buissons, les espaliers,

    Vont se changer en fleurs écloses ;

    Et les oiseaux, dans les halliers,

    Entre eux déjà parlent de roses ;

     

    Les bourgeons verts, les bourgeons gris,

    Reluisant de gomme et de sève

     

    Recouvrent l'écorce qui crève

    Le long des rameaux amoindris ;

    Les bourgeons blancs, les bourgeons rouges,

    Sèment l'éveil universel,

    Depuis les cours noires des bouges

     

    Jusqu'au pur sommet sur lequel,

    O neige éclatante, tu bouges ;

    Bourgeons laiteux des marronniers,

    Bourgeons de bronze des vieux chênes,

    Bourgeons mauves des amandiers,

    Bourgeons glauques des jeunes frênes,

    Bourgeons cramoisis des pommiers,

     

    Bourgeons d'ambre pâle du saule,

    Leur frisson se propage et court,

    A travers tout, vers le froid pôle,

    Et grandissant avec le jour

    Qui lentement sort de sa geôle,

    Jette sur le bois, le pré,

    Le mont, le val, les champs, les sables,

    Son immense réseau tout prêt

    A s'ouvrir en fleurs innombrables

    Sur le monde transfiguré.

    Auguste Angellier


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  • Un jardin, même tout petit, c'est la porte du paradis.
    Marie Angel


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  • Mars

    Adieu les jours sereins, et le nuits étoilées !

    La neige à flocons lourds s'amoncelle à foison

    Au penchant des coteaux, dans le fond des vallées

    C'est le dernier effort de la rude saison.

     

    C'est le mois ennuyeux, le mois des giboulées ;

    Des frimas cristallins l'étrange floraison

    Brode ses fleurs de givre aux branches constellées ;

    Là-bas un trait bronzé dessine l'horizon.

     

    Le vieux chasseur des bois dépose ses raquettes ;

    Plus d'orignaux géants, plus de biches coquettes,

    Plus de course lointaine au lointain Labrador.

     

    Il s'en consolera, dans la combe voisine,

    En regardant monter sur un feu de résine

    La sève de l'érable en brûlants bouillons d'or.

    Louis-Honoré Fréchette


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