• L'automne

    Quand s'annonce l'automne

    La marmotte marmonne

    Rentre dans sa maison

    Et dit : "C'est la saison

    Où mon lit a du bon

    Dormons."

    Et elle attend le temps

    Du soleil, le printemps

    En dormant.

    Georges Jean

     


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  • L'automne

    Ô Saison bienfaisante, aimable et douce Automne,

    Toi que le Soleil voit d'un regard tempéré ;

    Toi qui par les présents, que ta faveur nous donne,

    Fais arriver un bien, qu'on a tant espéré.

     

    Ce riche amas de fruits, dont ton front se couronne,

    Rend par tous nos Hameaux, ton Autel révéré ;

    L'Abondance te suit ; le Plaisir t'environne ;

    Mais un plaisir tranquille, aussi bien qu'assuré.

     

    Bacchus te suit partout ; et Cérès t'accompagne ;

    Les Coteaux élevés, et la vaste Campagne,

    Leurs raisins et leurs blés, te montrent tour à tour :

     

    Chacun dans l'Univers, a le fruit de ses peines ;

    Moi seul, hélas moi seul, abusé par l'Amour,

    N'ai qu'un espoir trompeur, et des promesses vaines.

    Georges de Scudéry


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  • Paysage d'octobre

    Les nuages sont revenus,

    Et la treille qu'on a saignée

    Tord ses longs bras maigres et nus

    Sur la muraille renfrognée.

    La brume a terni les blancheurs

    Et cassé les fils de la vierge ;

    Et le vol des martins-pêcheurs

    Ne frissonne plus sur la berge.

     

    Les arbres sont rabougris,

    La chaumière ferme sa porte,

    Et le joli papillon gris

    A fait place à la feuille morte.

    Plus de nénuphars sur l'étang ;

    L'herbe languit, l'insecte râle,

    Et l'hirondelle, en sanglotant,

    Disparaît à l'horizon pâle.

    Maurice Rollinat


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  • Pomme rouge de l'automne

    Pomme rouge de l'automne

    A mûri sur le pommier

    Tiens prends-la je te la donne

    Mets-la dans ton tablier

    L'automne est arrivé.


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  • Matin d'octobre

    C'est l'heure exquise et matinale

    Que rougit un soleil soudain.

    A travers la brume automnale

    Tombent les feuilles du jardin.

     

    Leur chute est lente. On peut les suivre

    Du regard en reconnaissant

    Le chêne à sa feuille de cuivre,

    L'érable à sa feuille de sang.

     

    Les dernières, les plus rouillées,

    Tombent des branches dépouillées ;

    Mais ce n'est pas l'hiver encore.

     

    Une blonde lumière arrose

    La nature, et, dans l'air tout rose,

    On croirait qu'il neige de l'or.

    François Coppée


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